"Il n'est pas normal qu'une commune ne sache pas comment ses concitoyens sont couverts en ADSL", a déclaré Paul Champsaur, président de l'Autorité de régulation des communications électroniques et des postes (Arcep), lors de son audition à l'Assemblée nationale, le 16 avril, devant la Délégation à l'aménagement et à la couverture numérique du territoire. Si, comme l'admet le président de l'Arcep, "les villes connaissent mal leur réseau", il faut aussi préciser que les communes rencontrent souvent des difficultés à obtenir, auprès de France Télécom, les cartes de couverture détaillées de leur territoire en ADSL. Plusieurs membres de la délégation présents à cette audition ont indiqué que France Télécom refusait de fournir des cartes précises de couverture en ADSL, avec les débits disponibles selon les endroits. Ils ont d'ailleurs jugé nécessaire que figure, dans la prochaine loi sur la modernisation de l'économie, l'obligation pour France Télécom de fournir ces renseignements aux collectivités. Paul Champsaur a rappelé que "le haut débit est aujourd'hui accessible à 98,3% de la population en France". Il estime néanmoins que, dans bien des cas, cet accès est insuffisant, en particulier pour les entreprises, lorsqu'il est à la vitesse de 512 Ko, c'est le "bas de gamme de l'internet haut débit". 750.000 foyers (soit 1,7% restant) attendent encore ce haut débit. Pour ce faire, le choix des technologies filaires (ADSL, wimax) "représentent un coût très important (...), de l'ordre de 300 à 900 millions d'euros selon les technologies", a expliqué le président de l'autorité. "Les solutions satellitaires sont intrinsèquement moins coûteuses", a-t-il jugé. L'utilisation du satellite pour compléter la couverture en ADSL est d'ailleurs la solution choisie par France Télécom. Elle devrait être appliquée dès cet été.
Catherine ficat avec AFP
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