Une circulaire publiée au Bulletin officiel de l'Education nationale le 12 octobre définit les conditions de l'enseignement de la natation dans les premier et second degrés. Si ce texte abroge la précédente circulaire du 7 juillet 2011, il en conserve la plupart des dispositions.
Ainsi l'accueil des publics scolaire et non scolaire dans le même bassin, rendu possible depuis 2004, est maintenu. De même, pour l'encadrement des séances, l'enseignant peut toujours se faire aider dans sa tâche par des intervenants agréés, professionnels ou bénévoles. Les éducateurs sportifs titulaires d'une carte professionnelle en cours de validité ou les fonctionnaires agissant dans l'exercice des missions prévues par leur statut particulier sont réputés agréés par les services de l'Education nationale. Quant aux intervenants bénévoles, ils sont soumis, d'une part, à un agrément préalable, délivré par l'IA-Dasen (inspection académique - direction des services départementaux de l'Education nationale) après vérification de leurs compétences et de leur honorabilité et, d'autre part, à l'autorisation du directeur d'école. La circulaire précise par ailleurs que les intervenants agréés par l'IA-Dasen peuvent bénéficier des mêmes dispositions protectrices que les membres de l'enseignement à l'occasion de dommages subis ou causés par les élèves.
Plus d'autorisation du maire pour les Atsem
Concernant l'encadrement toujours, notons que les accompagnateurs bénévoles assurant l'encadrement de la vie collective (dans le cadre du transport, des vestiaires, de la toilette ou de la douche, etc.) mais n'intervenant pas dans une activité d'enseignement sont toujours soumis à l'autorisation préalable du directeur d'école. La circulaire ajoute qu'"en tout état de cause, un accompagnateur bénévole ne peut se retrouver isolé avec un élève".
Les taux d'encadrement pour la maternelle et le primaire ne changent pas. Pour les groupes de maternelle ou composés d'élèves de maternelle et de primaire : trois encadrants (deux si le groupe compte moins de 20 élèves ; quatre s'il compte plus de 30 élèves) ; pour les groupes de primaire : deux encadrants (trois si le groupe compte plus de 30 élèves). Pour les classes à faibles effectifs, composées de moins de 12 élèves, précise encore la circulaire, le regroupement de classes sur des séances communes est à privilégier en constituant un seul groupe-classe pouvant être pris en charge par les enseignants. Lorsque cette organisation ne peut être mise en place, le taux d'encadrement pourra être fixé localement par l'inspecteur d'académie - directeur des services départementaux de l'Education nationale. Dans le second degré, l'enseignement est assuré par l'enseignant d'EPS responsable de la classe ou du groupe-classe.
Une nouveauté toutefois concernant l'encadrement : l'obligation d'autorisation préalable du maire pour la participation des agents territoriaux spécialisés des écoles maternelles (Atsem) à l'encadrement de la vie collective des séances de natation est supprimée.
De 30 à 48 séances
Parmi les autres changements, notons que l'occupation du bassin doit être d'au moins 4 m² de plan d'eau par élève présent dans l'eau pour des écoliers, et de 5 m² pour des collégiens ou des lycéens (contre 4 m² dans la circulaire de 2011). En outre, la surface à prévoir nécessite des ajustements en fonction du niveau de pratique des élèves, notamment au lycée.
Quant à l'organisation pédagogique de l'enseignement de la natation, elle est revue à la hausse. D'une trentaine de séances, réparties en deux ou trois cycles d'activités, auquel un cycle supplémentaire d'une dizaine de séances pouvait être ajouté, il importe désormais, "dans la mesure du possible", de prévoir trois à quatre séquences d'apprentissage à l'école primaire, à raison de 10 à 12 séances par séquence, soit un total de 30 séances au minimum à 48 au maximum.
En outre, la circulaire ajoute qu'une séance hebdomadaire est "un seuil minimal", et que des programmations plus resserrées (2 à 4 séances par semaine, voire sous forme de stage sur plusieurs jours) "peuvent répondre efficacement à des contraintes particulières, notamment pour les actions de soutien et de mise à niveau". Quant à la durée de chaque séance, elle doit correspondre à une durée optimale de 30 à 40 minutes de pratique effective dans l'eau, ce qui était déjà recommandé dans la circulaire de 2011.
Référence : circulaire n° 2017-127 du 22 août 2017, publiée au Bulletin officiel de l'Education nationale le 12 octobre.
ncG1vNJzZmivp6x7o63NqqyenJWowaa%2B0aKrqKGimsBvstForKedXZi2s6%2FUpZiiqpViurCwyJ%2BgnmWclnqurdGgnGakn6e0orrIrJitoZ%2BjeqWxjKWYZqaRqa61tc6nZKybn6Guqr7E